Et l'homme tint debout, les yeux équarquillés
Il découvrit l'azur, puis quand l'astre au couchant
retira sa lumière, il vit le firmament
Dans ce noir océan, des diamants scintillaient
Sa marche s'assura, et, de monts en vallées
Il parcourut le monde, s'arrêtant pour chasser
Mais dans le bleu profond de cette immensité
Son coeur et sa pensée sans cesse s'évadaient
Du bois et de la pierre, il modifia la vie
Du minerai boueux le fin métal naquit
l'eau ne l'arrêtait plus, il traversa les mers
Il enviait pourtant les oiseaux dans les airs
Il essaya alors ses facultés nouvelles
De bambou et de toile il construisit des ailes
Sur une élévation il porta ses efforts
et dans le vide enfin, il projeta son corps
De projets en essais, le temps joua pour eux
Et les pionniers d'hier sont aujourd'hui bien vieux
Certains ont disparus, mais aucun de nos coeurs
Leurs noms sont précédés de ce mot "aviateur"
Ader, Dumont, Mermoz vous êtes toujours là
Vos ailes fatiguées dans un dernier effort
de la loi pesanteur ont sonné le trépas
Demis dieux endormis héros de l'âge d'or
L'éther vous a livré ses premières splendeurs
C'est un bel hérotage à nous autres Aviateurs...
Jon l'oiseau